UNE RENTRÉE ÉTUDIANTE & ÉCOLO !
La rentrée fait partie de ces moments de l’année, avec les soldes, où l’on nous pousse à acheter de manière presque compulsive, pour avoir le sentiment d’être bien armé pour l’année. Or, il arrive bien souvent que vos trésors se transforment en munitions contre notre belle planète, et contre votre porte monnaie.
Alors, à Trattino, on a décidé de créer une série d’articles, qui complète notre article de 2019, pour aider les étudiants à bien réussir leur rentrée ! Parce que, contrairement à ce que l’on pense, faire le choix d’une rentrée écolo pourrait bien finalement être à votre avantage et mettre tout le monde d’accord.
On fera le tour d’une bonne vie étudiante, en abordant les différents sujets pour vous donner tous les bons plans : se loger, se déplacer, s’alimenter et bien consommer.
Dans l’épisode 1, nous vous parlions de la mobilité durable, puis dans le 2 d’un logement plus vert . Alors pour l’épisode 3, on vous donne tous nos conseils pour bien et mieux consommer autant pour vos matériels (fournitures, livres, informatique) que pour vos gestes du quotidiens.
Bien consommer
Que faire quand on ne veut pas se laisser prendre au jeu de la société de consommation (qui nous pousse au trop, au rapide et au nouveau) mais qu’il nous faut tout de même notre matériel pour la rentrée et au quotidien ?
Le meilleur moyen de réduire son empreinte écologique, c’est encore de se poser les bonnes questions pour une consommation plus responsable, qui a pour piliers les “3R” : “Réduire, Réutiliser, Recycler”
À chaque intention d’achat, demandez-vous :
- En ai-je vraiment besoin ?
- Si oui, comment me tourner vers les alternatives du neuf ? Ressourceries, ateliers de réparation, prêts, échanges…
- Si je n’ai toujours pas trouvé mon bonheur en occasion, je privilégie les commerces locaux et indépendants.
Matériels pas si scolaire
Dans vos études vous serez forcément amenés à acheter du matériel, qu’il s’agisse de fournitures, plus ou moins spécifiques, de livres, ou d’un ordinateur. Cette dépense est toujours assez importante et sous-estimée dans votre budget.
· Fournitures
En 2023, le secteur des fournitures scolaires a été significativement touché par l’inflation, alourdissant ainsi le panier de beaucoup d’étudiants.
On peut cependant, trouver des solutions écologiques à moindre coût en ne se laissant pas tenter par les grandes marques. Ainsi, l’ADEME (Agence de la transition écologique) recommande de privilégier les produits « les plus simples et les moins odorants, éviter les marqueurs très émissifs, les gommes et feutres parfumés » ou encore les colles liquides.
On peut également s’orienter vers des fournitures destinées à durer dans le temps. Les fournitures en bois, par exemple, sont moins polluantes, mais aussi généralement plus solides que celles en plastique.
On peut encore choisir des outils rechargeables plutôt que jetables, qui sont plus chers au 1er achat, mais bien souvent plus rentables dès la 1ère recharge. Le meilleur exemple reste le stylo-plume, bien qu’il existe aussi maintenant des stylos-billes rechargeables.
· Manuels et livres
Qu’il s’agisse de manuels imposés, ou de lecture pour votre culture personnelle, vous allez très certainement faire le plein de livres. Mais vous allez également les voir s’entasser les uns sur les autres, d’années en années, créant une bibliothèque esthétique, qui cachera plus probablement un gaspillage.
Alors pour éviter de créer un cimetière d’ouvrages et de voir s’envoler rapidement l’âme de votre budget, 💸 il existe plusieurs moyens selon vos besoins et vos envies.
Puisqu’il n’est peut-être pas nécessaire d’acheter tous ces livres, avant de l’acheter sur Amazon, vous pourriez peut-être simplement faire un tour à votre bibliothèque universitaire et/ou municipale.
Si vous ne trouvez pas votre bonheur, il existe des possibilités d’achat & vente de livres d’occasion. Qu’il s’agisse du service de votre campus, d’offres en magasins ou encore d’applications telles que BAL (Bourse au Livre), vous pouvez facilement revendre vos vieux livres et acheter ceux dont vous avez besoin.
· Ordinateurs et portables
Qui dit numérique, dit fabrication de matériel pas du tout écologique. Cependant, on peut tenter de consommer ce produit de manière éthique et responsable.
En effet, comme la majorité de la pollution numérique vient de la fabrication, on peut penser qu’en la limitant, on peut réduire notre empreinte.
Pour cela on peut utiliser les « 3R » d’une consommation durable, que nous avons vu précédemment :
- Réduire : en évitant le suréquipement et le sur-dimensionnement (plus un écran est grand, plus il pollue).
- Réutiliser : en privilégiant le reconditionné ou l’occasion plutôt que le neuf depuis des sites de revente comme Backmarket, ou des points de vente dans vos enseignes. En plus, c’est moins cher !
- Recycler : en choisissant des équipements facilement réparables pour augmenter leur durée de vie, comme avec le collectif iFixit.
Des petits gestes qui changent tout
On a pour habitude de dire que le diable se cache dans les détails ! Par là, on veut dire qu’être attentif aux petites choses permet d’éviter les mauvaises surprises qui peuvent avoir un impact diabolique ! Ainsi, faire attention aux petites gestes, peut parfois changer de plus grandes choses dans votre quotidien. Et c’est une grande partie de notre philosophie à Trattino !
· Zéro + Zéro = la tête écolo !
Recycler ses emballages est aujourd’hui rentré dans les mœurs en France, et pourtant, si votre poubelle se remplit aussi rapidement, c’est peut être qu’il y a encore mieux à faire. Effectivement, nous consommons aujourd’hui principalement des produits à usage unique, sur-emballés ou avec une obsolescence programmée.
Alors pour vous aider à moins descendre la poubelle, éviter le gaspillage, mais aussi faire des économies sur le long terme : changer vos habitudes au quotidien, et vous inscrire dans une démarche zéro déchet, est un très bon moyen.
Ne paniquez pas ! On ne vous dit pas de tout arrêter, mais plutôt de vous donner des objectifs au quotidien, avec des réflexes et gestes simples. La démarche zéro déchet, zéro gaspillage, est un challenge personnel avec différents niveaux d’action à mettre en place pour réduire les déchets visibles (emballages, objets à usage unique), et invisibles (éviter la surconsommation, encourager la sobriété en achetant de seconde main…), en trouvant des alternatives. En dehors de l’avantage pour notre planète, cette philosophie s’avère aussi bénéfique pour votre santé ou votre porte-monnaie.
On vous avait déjà parlé du défi de tous les jours que ça pouvait être. Alors pour bien commencer cette démarche zéro déchet, on ne vous demande pas de revenir à l’âge de pierre comme dans le film “Rrrrr”, mais plus plutôt de suivre les conseils des “5R”, qui tendent vers la sobriété :
- Refuser : apprenez à refuser ce qui ne vous est pas essentiel. Un exemple marquant étant les pubs dans votre boîte aux lettres : avec l’autocollant STOP PUB sur sa boîte aux lettres, on peut éviter 13,6 kg de déchets par an.
- Réduire : pensez à trouver des alternatives pour ne pas acheter ce qui ne vous est pas nécessaire. Les produits en vrac et consignés vous permettront ainsi de réduire autant vos emballages que leur prix. Effectivement, l’emballage et le marketing représentent 10 à 40 % du prix d’un produit, en fonction de sa nature.
- Réutiliser ou Réparer : “rien ne se perd tout se transforme”, alors évitez le jetable, et pensez à entretenir, réparer, ou réutiliser autrement. Les objets réutilisables vous feront d’ailleurs gagner du temps et de l’argent en vous évitant d’aller les racheter. Les protections menstruelles, les gourdes, et les sacs en tissu en sont des exemples.
- Rendre à la Terre : trier les biodéchets (épluchures, restes alimentaires…) pour les composter, permet d’éviter des déchets en leur donnant une nouvelle utilité pour nos plantes.
- Recycler : quand il n’y a pas d’alternatives, trier les déchets qui n’ont pas pu être évités.
Vous l’aurez compris, la démarche zéro déchet vous permettra de vous libérer d’une montagne de déchets, sans vous rajouter de soucis. Pour cela, visez pas à pas de petits objectifs avant de sauter à pied joint pour votre démarche. Le zéro déchet ne doit pas être pratiqué parfaitement par une petite poignée de gens, mais imparfaitement par chacun d’entre nous. Et si vous voulez plus de renseignements, on vous conseille le site internet de Zéro Waste.
· Se vêtir éthique & unique
L’industrie du textile est la deuxième plus polluante, avec 600.000 tonnes de vêtements mises sur le marché français chaque année. On vous laisse imaginer l’énergie et les ressources utilisées, sans parler de l’impact social épouvantable.
Il existe des alternatives écolos qui respectent tout autant les diktats de la mode que l’environnement, comme nous vous l’avions expliqué dans notre article sur la mode écolo.
Alors sans trop revenir sur les détails, il s’agit de privilégier la seconde main pour les pépites que l’on peut trouver en fripes, en vide-dressing, ou en troquant avec ses amis. De plus, les vêtements que vous récupérez sont souvent d’une qualité supérieure à ce que proposent aujourd’hui les grandes enseignes.
Si toutefois vous ne trouvez pas votre bonheur et faites un nouvel achat, parce que vous en avez vraiment besoin, privilégiez des vêtements fabriqués dans des matières durables (lin, chanvre ou coton bio). Mais aussi des marques éthiques, proposant articles et accessoires à des prix très raisonnables.
· Ne pas banquer pour la planète
Et si en interrogeant vos habitudes de consommation, vous vous rendiez compte que la petite carte bleue dans votre portefeuille, n’était certainement pas verte ?
Car la plupart des banques ne polluent certes pas aussi directement, comme les grosses industries qui rejettent beaucoup de CO2, mais elles financent ou allouent des crédits à des projets qui accroissent le réchauffement climatique, en France ou dans le monde. À tel point, que selon une étude publiée en 2020 par OXFAM, les trois premières banques françaises – BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale – ont chacune une empreinte carbone supérieure à celle du territoire français !
Une pollution invisible donc, mais pourtant bien présente. Et elle se concrétise grâce à l’argent qui se trouve sur votre compte, car l’argent ne dort jamais. Alexandre Poidatz, chargé de plaidoyer financement de la transition écologique pour Oxfam, déclare même que c’est « la première empreinte carbone individuelle, sans qu’on le sache, c’est notre compte en banque. Notre argent n’est pas du tout neutre vis-à-vis du climat. C’est un levier fondamental de la transition écologique. Tous les financements d’aujourd’hui façonnent le monde de demain ».
C’est pourtant l’opportunité de concilier votre volonté d’agir en tant qu’individu, et votre souhait de voir le système changer. En vous intéressant à vos économies et à comment elles sont utilisées, vous pouvez jouer sur les deux tableaux.
Pour cela, vous avez des possibilités d’actions à portée de main. Vous pourriez ainsi, réorienter vos investissements vers des projets bas carbone, en prenant rendez-vous avec votre conseiller. Ou encore investir une partie ou transférer vos fonds vers des banques plus vertes.
En plaçant votre épargne dans des banques engagées comme la NEF, le Crédit Coopératif ou même la Banque Postale, votre argent contribuera à la transition écologique en finançant des projets sociaux, environnementaux ou culturels.
Et voilà, cette troisième chronique étudiante s’achève avec un sac, comme un porte monnaie bien rempli !
On espère vous avoir donné les meilleurs conseils pour vous procurer ce qui vous sera utile pour votre avenir et celui de la planète. Alors, que pensez-vous de notre philosophie : “Less is More” ? Et surtout si on a manqué un bon plan, n’hésitez pas à nous le mettre en commentaire !
Pour notre prochain article, on vous parlera de nos bons plans pour un sujet qui nous tient particulièrement à cœur : s’alimenter !
