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Paysan, agriculteur, exploitant : quelle différence ?

Vous savez maintenant que l’alimentation écologique est très importante à nos yeux et qu’elle est même l’âme de Trattino. Mais pour pouvoir consommer des produits Bio, locaux, de saison et en circuit court, il faut que quelqu’un les produise car oui derrière chaque aliment se cache un homme ou une femme. Cette personne est un paysan, un agriculteur et même un exploitant agricole… Mais ce métier cache bien des choses… C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

Qu’est ce que le mot agriculteur cache ? Quelle est la différence entre un paysan et un exploitant ? Comment ces notions peuvent-elles nous faire revenir à une agriculture plus respectueuse de l’Homme et de la Nature ? C’est parti pour y voir un peu plus clair.

L’évolution des métiers agricoles

Tout d’abord, il est nécessaire de passer par un petit peu d’histoire et d’étymologie.

Le mot agriculteur provient de « agraire » qui est apparu au XIVe siècle et issu du latin « agrarius », qui signifie « champ ». Cette notion d’agriculteur découle d' »agricole » qui provient du latin « agricola » qui signifie « laboureur ». On voit donc que l’agriculteur a pour activité de travailler la terre, de labourer. Mais ça reste une notion très générale. Lorsqu’on est agriculteur, on est soit paysan, soit exploitant. Mais quelle est la différence ?

Le paysan est celui qui vit à la campagne, c’est-à-dire en dehors de la ville et qui s’occupe des travaux de la terre.

Il produit généralement pour sa propre consommation et celle de sa famille mais peut en tirer quelques gains via la commercialisation de sa production. On comprend donc que c’est une agriculture à petite échelle.

Par la suite, le mot de paysan est devenu péjoratif. Il désignait celui qui vivait à la campagne et qui n’avait pas accès à la culture de la ville, vous connaissez l’expression « cul-terreux » ? Et bien voilà…

A contrario, l’exploitant, lui, est apparu plus tard. Suite à l’industrialisation et à la mondialisation de l’agriculture, le maître mot de l’agriculture n’est plus de produire pour se nourrir et de travailler la terre mais bien de l’exploiter. Cette notion vient entre autre d' »explettier » qui signifie « faire valoir (une chose), tirer parti de ».

On voit donc que l’exploitant a pour but de tirer profit de la terre, de la rendre économiquement viable et pas de la travailler et de la respecter.  

Maintenant que nous sommes au clair sur ces notions pas toujours faciles à distinguer, où en sommes-nous aujourd’hui ? Pourquoi tant de notions alors que la base est de travailler la terre, tout en la respectant, afin de pouvoir se nourrir ?

Un retour vers la notion de paysan nécessaire

La France, ne l’oublions pas, est le troisième consommateur mondiale de pesticides...

Pas besoin de vous faire un dessin, vous comprenez bien que nous sommes dans un système où les exploitations agricoles priment car il faut produire toujours plus. Et pour produire toujours plus, nous avons trouvé l’idée géniale d’utiliser des pesticides. Or, ces pesticides, au lieu d’enrichir les sols, les appauvrissent. Et c’est là que commence la boucle infernale de l’utilisation perpétuelle des pesticides.

Pas très positif comme constat vous nous direz. Certes, mais de plus en plus de Néo-paysans, c’est-à-dire « nouveaux » paysans reviennent en force. La figure de ce mouvement est sans doute Pierre Rabhi qui à su montrer qu’il était possible d’avoir de très bons rendements sans utiliser d’engrais chimiques. Ainsi, son maître mot est « rien ne se perd, tout se réutilise » et il a raison !

Les néo-paysans, une force pour l’alimentation écologique !

Pas besoin de vous redire à quel point notre Planète est bien faite. En alliant tous les éléments naturels comme la forêt, toute la flore et la faune, chacun peut participer à l’évolution de l’autre. Et ça, les néo-paysans l’ont bien compris. Il savent mettre en symbiose, de par leur connaissance et leur observation de la Nature, tous ces éléments. Comment ? Petit exemple : les excréments animaliers et les déchets végétaux, une fois compostés, forment un terreau très riche. Il sera ensuite répandu sur les cultures elles même protégées par les arbres pour permettre de meilleurs rendements. Pas bête, non ?

Si vous voulez en savoir plus, renseignez vous sur la permaculture qui remet au centre la complémentarité de tous les êtres vivants.

Le métier de paysan revient donc en force. Si nous voulons protéger notre Nature pour qu’elle continue à nous nourrir il faut « préserver et développer la vie ». C’est la mission de ces néo-paysans qui sont gardiens des paysages, des savoir-faire et des semences. Entre donc en jeu leur rôle de passeurs pour permettre à la Nature d’exister.

Chez Trattino, nous nous engageons à nous fournir chez des paysans car sans eux, nos enfants et même nous ne pourront se nourrir correctement, tout en respectant la Nature.

Cet article a 2 commentaires

  1. LACOMBE

    Merci pour cette article-mise au point
    de la part d’un petit fils de paysan-viticulteur

  2. olivier costard

    Je suis un paysan-agriculteur-cultivateur-éleveur-fermier-entrepreneur…bio. Toutes ces appellations me conviennent et je n’ai pas de préférence. La revendication de « Paysan » m’importe peu (voire m’agace franchement). Je délaisse la sémantique oiseuse et préfère me concentrer sur l’essentiel : mon travail, mes choix fondamentaux, mes principes, l’éthique, mes réussites et mes manquements…, les projets….

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