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Les pelouses des stades, pas si vertes que ça !

Cette semaine, on parle sport. Oui, cet article s’adresse aux sportifs du dimanche, aux joueurs qui foulent les plus grandes pelouses, aux parents qui accompagnent leurs enfants pour leur activité sportive. Que vous fassiez du foot, du rugby, du golf, du baseball, ou même du football américain, vous parcourez des kilomètres sur une pelouse verdoyante. Mais à quel prix ? Vous êtes-vous déjà demandé, même depuis votre canapé, pourquoi les pelouses restent aussi vertes alors que depuis votre fenêtre, votre terrain à quelques trous et la pelouse est grillée par le soleil à certains endroits ?

Et bien parce que… les terrains de sport sont, eux aussi, inondés de pesticides, merci les produits phytosanitaires. Oui oui, une pelouse lisse et verte, ça se mérite et il ne suffit pas d’un bon jardinier et d’un peu d’eau pour y arriver. 

Alors, pourquoi des pesticides sur nos terrains ? 

Revivez la scène du match Lyon-Juventus… Imaginez, si, à la 31e minute, Lucas Tousart, au lieu de tirer brillamment dans les cages avait ridiculement buté sur une taupinière. Pas fou vous nous direz. Mais heureusement, ce n’est pas arrivé grâce à nos amis les pesticides. Même si l’utilisation de produits phytosanitaires est interdite dans les villes par la loi, il y a une exception pour les terrains sportifs. Sauf que, quand nos joueurs préférés s’amusent à nous faire croire qu’ils se sont fracturés le tibias en se roulant dans l’herbe moelleuse, il se prennent en réalité un petit shot de pesticides. Pas fou non plus vous nous direz. D’après une étude du journal l’Équipe en mai 2019, ces substances peuvent provoquer des maladies graves sur le long terme, notamment respiratoires. Déjà en 2018, un collectif de médecins, cancérologues, toxicologues et chercheurs du CNRS, de l’Inserm, de l’Université et de l’Inra alertait sur l’impact des antifongiques sur la santé dans le journal Libération. Des cancers et des maladies comme Parkinson ou Huntington seraient liés directement aux pesticides

Heureusement, depuis quelques années, que ce soit dans les milieux du foot, du rugby ou du golf, il y a une prise de conscience des fédérations ; les fédérations de foot et de rugby s’inquiètent de la santé de leurs joueurs. Pour le golf, il s’agit surtout d’une question de protection de l’environnement. Les terrains de golf sont bien souvent au milieu de la nature sur des espaces très larges. Polluer ces espaces à coup de pesticides est mauvais pour les joueurs mais impact aussi tout un environnement et un écosystème. 

Est-il possible de passer au zéro-phyto, même sur les terrains sportifs ? 

Difficile d’imaginer un match de coupe du monde ou des plus grands championnats, quelque soit le sport où il manque des touffes d’herbes et où on a de l’herbe un peu moins douce…

De plus en plus de communes, comme Rennes, font des tests sur leurs terrains. En effet, il est tout à fait possible de supprimer les pesticides ! Il faut alors accepter que la pelouse ne soit pas parfaitement lisse et que les jardiniers travaillent un peu plus. Heureusement, des personnes travaillent sur ce sujet comme le sénateur du Morbihan, Joël Labbé. Selon lui, « Il y a des alternatives comme l’aération par exemple. Beaucoup d’efforts sont déjà faits. Il faut travailler sur ces questions de recherche et développement et continuer d’entretenir les pelouses. C’est primordial. » Un long travail de sensibilisation et de discussion s’ouvre donc avec les différents clubs et fédérations pour arriver à trouver une solution commune, sans pesticides, pour le bien de tous les joueurs et de l’environnement. 

Même si la question des pesticides n’est pas encore tranchée dans le monde et au niveau international, elle se pose, et c’est déjà bien ! En attendant, on vous attends à La Commune pour regarder le prochain match avec une bière Bio (et oui elles sont enfin disponibles au bar de La Commune) et un bon plat de gnocchi de sportif 100% Bio et local !

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